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Beyond The Frontiers
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5 octobre 2010

Toy Story

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Réalisateur : John Lasseter
Acteurs : Woody, Buzz L’éclair, Mr. Patate, Rex, Bayonne, Zig-Zag
Musique : Randy Newman
Genre : Animation numérique
Date de sortie : 19 novembre 1995 (US) – 27 mars 1996 (Fr-Bel)

Synopsis

Dans la chambre d’Andy, les jouets mènent leur propre vie à côté des jeux de leur propriétaire. Woody est le jouet préféré et se pose comme le leader de la bande. Il n’appréhende donc pas vraiment la fête d’anniversaire d’Andy, au contraire des autres qui ont peur de se faire remplacer. Pourtant, Andy reçoit un nouveau personnage qui vient bouleverser l’univers tranquille le chambre, juste avant le déménagement de la famille…

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Critique

Toy Story est un des films qui ont bercé mon enfance télévisuelle, à l’époque où la cassette vidéo régnait encore sans partage et qu’un beau matin de Noël 1996 (déjà…), je l’ai découverte sous le sapin, sans savoir que cette histoire me suivrait encore 14 ans et plus de 150 visionnages plus tard.

Premier long métrage de Pixar, Toy Story constitua à sa sortie une petite révolution dans le monde de l’animation, devenant le premier film d’animation numérique. Et pour une première, les gars de chez Pixar nous ont pondu un véritable chef-d’œuvre !

Bourré d’humour (tant dans les scènes que dans les dialogues), de réplique cultes (« Un Visiteur….venu d’ailleurs….Oooooooh », Vers l’infini et au-delààà !), et de personnages haut en couleurs, ces77 minutes sont un bonheur cinématographique à tous points de vue : visuel, scénaristique et auditif. Car Toy Story constitue bien plus qu’une performance graphique (il a certes vieilli, mais reste encore fort d’actualité) : il propose plusieurs niveaux de compréhension, des thèmes variés et une véritable histoire capable de toucher petits et grands. Les personnages ont tous leur propre caractère et leur psychologie est réellement développée. Leur profondeur permet de construire une histoire complète, d’aborder des thèmes très adultes alors qu’à l’époque, l’animation a encore une image enfantine.

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On suit les aventures de Woody, le jouet préféré d’Andy qui voit sa place être (momentanément ?) prise par le Ranger de l’Espace. En découlent des thèmes comme la jalousie, l’orgueil, la crise identitaire et la dépression, la peur de l’inconnu, la violence barbare, le besoin de la présence des parents dans l’éducation d’enfants (Sid vs Andy), etc. L’aventure est finalement personnelle plus que physique, bien que nos héros soient trimbalés dans divers endroits. C’est une sorte de voyage vers la reconnaissance pour Buzz (par les autres et par lui-même) et la rédemption (pour son orgueil et ses préjugés) pour Woody. De même, le film porte un message de tolérance et invite le spectateur à laisser tomber ses préjugés, à regarder plus loin que l’apparence extérieure : que ce soit l’évolution de la relation entre Woody et Buzz ou les jouets de Sid, dont l’apparence macabre et dérangeante cache des personnes d’une bonté réelle.

Evidemment, les autres personnages sont tout aussi attachants : un Tyrannosaure Rex sop-horrifique (et trouillard), une Patate sceptique et râleuse, un Cochon hautain du même acabit (il n’est pas encore l’Affreux Dr. Côte de Porc), un chien-ressort ironique, etc. Chaque personnage est exploité et aucun n’est réellement de trop.
Ce qui est intéressant ici, c’est de noter les liens entre les apparences des jouets et leur personnalité. Par exemple, Woody est un personnage relax, détendu, qui s’inquiète peu, mais dont le moral s’écroule rapidement dès qu’une contrariété arrive. On peut relier ceci au fait que Woody est une poupée souple en tissu. Buzz est à l’opposé : composé de plastique dur, il possède une mentalité très rigide et un mental d’acier. Le côté râleur de Mr Patate peut se voir comme le pendant de sa nature : ses pièces qui tombent à longueur à journée constituent un prétexte à un caractère de cochon. Cochon-tirelire qui ici, du fait de sa position en hauteur, prend souvent des airs supérieurs avec les autres. Rex souffre d’un manque de confiance en lui en raison de sa capacité de mouvement réduite qui le rend très maladroit et l’empêche de ressembler à un vrai dinosaure terrifiant.

ToyStory01

Quant à l’animation, elle est (presque-)parfaite. La modélisation des jouets et des environnements est impeccable, tout comme leur mouvements, très fluides. En 1995, cela constituait une performance énorme….Mais c’était en 1995, et les humains étaient encore plutôt sommaires et leur mouvements beaucoup moins fluides que ceux des jouets. C’est aussi le cas de Scud, le chien de Sid.

Autre point fort du film : sa bande son. Elle est vraiment géniale et imprime des ambiances très fortes aux scènes : parfois héroïque, parfois terrifiante (les thèmes de Sid), passant d’enjouée à mélancolique. De plus, Toy Story possède de vraies chansons qui, contrairement au Disney’s 2D, accompagnent l’action. Ceci résulte d’un compromis entre Disney (qui voulait un film musical, comme Aladdin ou le Roi Lion) et John Lasseter de Pixar qui ne voulait pas en entendre parler. Le travail de Randy Newman est excellent en témoigne « Je suis ton ami » chanson phare du film. Les autres ne sont pas en reste : « Etrange bazar » est entraînante, tandis que « Jamais plus je ne volerai » passe de la lamentation à l’héroïsme en plein milieu.

Des défauts ? A mon sens, seule la durée définitivement trop courte (77 minutes) et ce relatif bâclage de l’animation des humains et du chien en sont, mais de tellement mineurs, que cela n’importe finalement pas.

En conclusion, Pixar nous livre un premier long-métrage qui mérite entièrement son statut de phénomène, de classique du cinéma d’animation (voir du cinéma tout court).
A la fois, drôle et touchant tout en étant d’une profondeur inégalée, Toy Story flatte l’imaginaire enfantin de tout un chacun en relatant les histoires de jouets. Il emmène le spectateur dans un monde tout aussi humain que le nôtre, avec ses qualités et ses vices et lui fait vivre une aventure qu’il n’est pas prêt d’oublier…surtout qu’un second et qu’un troisième volet, tout deux de grande qualité, viennent compléter l’histoire de ces attachants personnages.

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Commentaires
L
J'adore les 3, et j'ai révisé mon jugement sur le 2, vu il y quelques jours, je l'aime beaucoup aussi...Critique à paraître mardi probablement.<br /> Ce qui fait que le 3 reviennent à égalité XD
2
Perso, j'adore les 3, même si j'ai une toute petite préférence pour le 2. Mais comme dit Eelsoliver, les trois sont vraiment de très haut niveau.
L
Le troisième a cela de différent qu'il est moins "lourd" dans les thèmes, du moins je n'ai pas eu la même impression de sérieux et d'aspect dramatique dans le dernier. Même s'il n'est pas dénué de fond et de nostalgie, la balance penche plus vers le rythme, le côté aventure et l'humour que vers des thématiques sérieuses.<br /> <br /> Honnêtement, et objectivement, ma préférence pour le 1 tiens des souvenirs qui y sont attachés, plus que pour les qualité intrinsèques des films, qui se valent l'un l'autre...<br /> <br /> J'y reviendrai dans ma critique du 3 ^^
E
je préfère largement le dernier au premier (que j'adore pourtant)
L
Euh...Franchement, même si j'ai adoré le 3, que j'ai ri de bout en bout (ou presque)je garde une (petite) préférence pour le 1, mais c'est purement par attachement je crois ^^
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