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Beyond The Frontiers
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25 novembre 2010

Taken

Taken_Affiche

Réalisateur : Pierre Morel
Acteurs : Super-Daddy (Liam Neeson), Fifille à son papa (Maggie Grace), ex-femme à Super-Daddy (Famke Janssen), méchant policier véreux (Olivier Rabourdin)
Musique : Impact divers (Nathaniel Mechaly, Ghinzu, Pauline de Saxe)
Genre : A casser 3 pattes à un connard (Thriller)
Date de sortie : 27 février 2008 (Fr-Bel)

Synopsis

Ancien agent secret, Bryan assiste en direct à l’enlèvement de sa fille à Paris par une bande de méchants albanais sans pitié. Il lui reste 96h pour la retrouver et lui éviter d’être vendue…Ses compétences de super-agent-secret-qui-gère-tout (au moins autant que Tom Cruise dans Knight&Day) lui seront plus qu’utiles.

Taken_2
Ne pas énerver Super-Daddy

Critique

« Bon, on rit ou on pleure ? » est à peu près la première phrase que j’ai lâchée à mon coloc’ après le  film. Finalement, rire est plus marrant. Parce que Taken, c’est du concentré de ciné bête et méchant à la Besson. Tout y est exagéré. De la Psychologie ?  Pyscho-quoi ? C’est pas un Pokémon, ça ?... De la nuance ? Euh attendez, on cherche encore…

Le début place les éléments d’une histoire basique, aux clichés vu et revu du père divorcé qui veut renouer avec sa fille, ancien agent secret surentraîné et gros dur (une ènième la séance BBQ-bière bien virile où on se raconte les souvenirs de missions), une petite mission ridicule (et qui ne sert à rien dans l’histoire) - mais la der des der, hein! - un petit incident, quelques conseils et une jeune popstar dans les bras plus tard (on connaît déjà la fin dès ce moment…) et Super-Papa assiste au dramatique enlèvement la fifille-qui-dissimule-tout (bien fait pour elle, quelle idée de vouloir aller suivre U2, et de faire confiance à un inconnu étranger, c'est logique non ?).

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Heureusement, Super-daddy (on sait de qui Super Fisherman tient maintenant !) entend tout au téléphone et grâce à ses super accès (l devrait pas exister des procédures internes pour empêcher les retraités d’avoir accès à tout ?). Il devient immédiatement aussi vert de rage qu'un haricot (encore un peu on l’appellerait Hulk) et s’envole pour Paris (quelle ville dangereuse, bouffée par la pègre venue des pays de l’Est et d’Asie) où il se fâche tout rouge (tomate) sur le jeune type qui lui raconte des salades. Tiens, tant qu’à faire, mêlons un peu de propagande politique la dedans, les étrangers foutent le bordel (méchants albanais et arabes) et les pauvres gentils français sont contraints de se laisser corrompre pour subvenir à leurs besoins. Si c’est pas touchant, on en viendrais presque à le plaindre…sniff...Et évidemment, ce sont les amerloques qui viennent réparer tout ce foutoir à coups de poings, pieds ou autres objets (au choix, battes, voitures, camions, bateau).

On passera sur les coïncidences fortuites (sic!) et les facilités de scénario comme  l’avertissement de Super-Papa à sa fifille d’amour « Le monde est dangereux, ma chérie » qui, ô surprise, se transforme en réalité, sa fille se fait enlever, au moment même où elle est au téléphone avec son père (Diantre, en plus d’être super-intelligent, Super-Daddy est devin !) ou le coup du téléphone détruit dont la carte fourni miraculeusement la photo et l’indice voulu (quels amateurs ces méchants).

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Revenons à notre Super-Daddy-très-énervé. Evidemment, il s’avère être un fin limier (enfin question finesse, ça tient plus du Terminator que de Sherlock Holmes) et remonte des pistes comme un téléphérique remonterais un ravin (mais qu’il est intelligent le Liam !). Au passage il dézingue des Carls (nom affectueux des gardes du corps), découvre quelques horreurs qui lui foutent les nerfs qui le font virer au cramoisi et tire quelques balles (doux euphémisme). Sans oublier d’amocher du pare-choc, du décor et de l’étranger. Pourtant, question choc, notre homme (ou est-ce un demi-dieu…Super Fisherman sort de ce corps !) le tient plutôt bien et s’en tire souvent sans une égratignure (ben voyons…son cousin, ce ne serait pas Clark Kent par hasard ?). A côté, Rambo est un amateur et Jason Bourne une fillette ! Il faut aussi dire que les Carls, ce sont des savates quand il s’agit de tirer le gibier…même une grand-mère aveugle atteinte de Parkinson arriverait à faire mieux.

On fera comme si on avait pas vu que la scène de torture est piquée à Casino Royale (comme le costume d’ailleurs). Inutile elle est un prétexte pour nous montrer sa détermination, lorsque notre papa-héro retrouve le ravisseur et quand celui-ci parle enfin, on pourrait croire que Super-Daddy a un semblant d’empathie…Eh ben non plus! Il préfère lâcher une petite phrase (im)pitoyable en sortant de la pièce.

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1. Observer - 2.Questionner - 3. Faire tout sauter (surtout la tête des Carls) !

Super-Daddy retrouve enfin sa fille, une petite larme de crocodile semble couler de son œil (ou alors est-ce de la sueur…), il prend le boss en otage, achète l’enfant et nous prouve que comme Super-Fisherman, même pas mal quand je me prends une balle dans le ventre : et voilà que je me plie comme un contorsionniste pour ravager des Carls et tenter de battre le boss avec une plaie béante. Et quand enfin, Super-Daddy commet une erreur et se fait prendre (il était temps !), c’est pour s’évader aussi facilement que d’une l’eau sort d’une passoire (bah oui, le vieux truc du tuyau pas assez résistant, de la vapeur aveuglante, vraiment des amateurs ces méchants !). On vide encore quelques chargeurs, abats des Carls et on se lance à la poursuite du méchant qui a enlevé la fille

Une poursuite en voiture plus tard (là il faudra m’expliquer comment une Audi A8 lancée à toute berzingue ne parvient pas à rattraper un bateau…c’est pour le suspense ? ah d’accord…euh, quel suspense au juste ?). Ah oui, parce que notre Super-Daddy joue contre la montre en plus ! Bon, la suite, je ne vous apprends rien, on prend les mêmes et on recommence : débarquement, baston, massacre et sauvetage. Sauf que cette fois, la baston est un peu plus corsée…Ben oui, c’est le « boss final » après tout…Il doit offrir un peu plus de résistance…un peu seulement. Puis on récupère sa fifille adorée (et toujours pas mal de la balle dans le ventre)!

Tournage_Liam_Neeson_Taken

Massacre effectué, on passe sans transition aux grandes retrouvailles, scène d’excuses (que c’est émouvant…sniff…attendez, je vais chercher un mouchoir!) et retour au pays comme si de rien était. C’est tellement évident, après avoir fait 157 victimes (dont un préfet de police), détruits 34 voitures (et provoqué un nombre similaire d’accidents), réduits quelques décors en cendres (et tout ça à main nue XD), personne n’a de soupçons, et on le laisse repartir à l’aéroport… Ou alors, le gouvernement français est très content d’avoir épargné un vol d’illégaux et offre le voyage de retour. Bah, au moins la morale est sauve, les méchants ont perdu et les gentils gagnent !

Et à la fin (qu’on a deviné depuis le premier 1/4h je rappelle), Super-Daddy renoue avec sa fille, lui offre son rêve sur un plateau, son ex-femme est contente et tout le monde vit heureux dans le meilleur des monde ! Rideau et générique !

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Plus sérieusement, Taken est un film très nerveux devant lequel on ne s’ennuie pas vraiment (soit on rit, soit on est scotché) et possédant d’une réalisation assez dynamique et claire. Doté d’une psychologie qui rivalise avec celle d'une mouche ainsi que de personnages dont le relief combiné s'apparente à celui de la mouche précitée écrasée sur le pare-brise d'un 747, le film est sauvé du naufrage scénaristique par Liam Neeson  qui  tente tant bien que mal de mettre de l’émotion et de la conviction dans son mélange de Jason Bourne et Terminator. Question scénario, le niveau peine à frôler les pâquerettes : c’est facile, sans nuance, bourré de clichés et d’une morale douteuse (étrangers = méchants, apologie de la vengeance personnelle). Construit comme un mauvais jeu vidéo, Taken satisfera une envie de film détente où on range son cerveau au placard au risque de le retrouver blanc comme un linge.

Taken_1

ps: Pfiouuu, ça fait un bien fou de se défouler un peu :p

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Commentaires
L
Je ne sais pas si le mot existe, mais je l'aime bien ;)<br /> Et se défouler sur un film est toujours un réel plaisir sadique, certes :p
K
De très bonnes scènes d'action, mais comme tu le déclame joyeusement, un scénar abracadabrantesque (est-ce que ce mot existe réellement...je me suis toujours posé la question :-) <br /> Sympa à voir une fois mais sans plus.<br /> Ca fait du bien de se défouler non ;-)
L
Hum... je pensais que tu allais me sortir la formule magique en 3 étapes, mais non, tu t'es lamentablement démasquée en t'enfuyant :p
M
J'adore tes associations d'idées XD mais je ne me sens nullement concernée *s'enfuit en courant*
L
@ Maria: XD, rumine donc et ponds-nous quelque chose de plus fort que Le Choc Des Titans! En parlant de chef-d'oeuvre, j'ai pensé à toi hier en "réparant" une photocopieuse bloquée :p<br /> <br /> @ 2flics: Je me suis bien amusé à écrire, ça faisait longtemps que je n'avais pas descendu un film (depuis The Expandables en fait, et encore). C'est sympa à regarder, mais Besson, depuis 10 ans (voir plus), il ne se foule plus du tout, c'est le moins qu'on puisse dire.
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