Harry Potter and The Deathly Hallows Part 1
Réalisateur: David Yates
Acteurs: Daniel Radcliff, Rupert Grint, Emma Watson, Ralph Fiennes
Musique: Alexandre Desplat
Genre: Fantastique
Sortie: 17 Novembre 2010
Synopsis
Alors que Voldemort étend son pouvoir au Ministère et à Poudlard, Harry, Ron et Hermione décident de se lancer à la recherche des derniers Horcruxes pour tenter d’empêcher le premier de régner sur le monde des sorciers….
Critique
Après un sixième épisode très décevant, David Yates revient avec Harry Potter and The Deathly Hallows Part 1 (ça c’est du nom de compet’), la première partie de l’adaptation 7e et dernier volume des aventures du sorcier à la cicatrice. On pouvait craindre le pire, qui n’est heureusement pas arrivé.
Car, oui, ce volet est assez réussi. Assez fidèle au livre (en même temps, adapté la moitié d’un roman en 2h30, ça doit être faisable), le film se laisse très agréablement regarder et on entre rapidement dans un monde beaucoup plus sombre. L’ambiance semble plus travaillée que précédemment et l’immersion de s’en trouver facilitée. Entre urgence, désespoir et forces obscure, The Deathly Hallows nous emmène à la découverte d’un pays en état de guerre ou de résistance face aux ténèbres qui l’envahissent jusqu’à sa tête. On peut trouver ici des références explicites au nazisme (Thèses racistes de Voldemort sur les Sangs Purs, affiches, brassards, marquage d’Hermione, etc). L’ensemble du film est empreint de cette tension, menace rampante très présente dans le livre, qui est bien retransmise à l’écran. Le travail d'Alexandre Desplat sur la Bande Originale est à souligner ici, l'ensemble étant très réussi. HP7.1 (appelons-le ainsi) mêle également habilement les genres passant de l’aventure au road-movie puis au thriller, le tout baignant dans une sauce fantastique.
Quelques parties valent vraiment le détour, notamment la poursuite dans les cieux et le passage à Godrick’s Hollow (bien glaçant, Bathilda est met très mal à l'aise et une scène ferait bondir un loir endormi) ou le Comte des Trois Frères en animation, vraiment excellent. Puis, l’humour est bien présent, ce qui détend un peu l’atmosphère (les multiples Harry et l’infiltration du ministère étant certainement les plus drôles).
On remarquera également une prestation des acteurs qui est en progrès, moins de trop, et c’est pour un mieux (visages torturés en nette diminution) ! Quant aux plus âgés, ils sont pareils à eux-mêmes, généralement bons, sans être inoubliables (sauf Ralph Fiennes en Voldemort).
Toutefois, HP7.1 n’est pas exempt de défauts. Le rythme fait des vagues, surtout entre une première partie menée à 200 km/h et une seconde beaucoup plus lente et oppressante. La longueur se fait essentiellement sentir dans la forêt. Il ne s’y passe pas grand-chose, même au niveau des relations entre personnages, et D. Yates préfère nous montrer des fabuleux décors pour faire passer le temps…Ensuite, dans le genre « je pompe au Seigneur des Anneaux », la mise en scène des effets de l’Horcruxe (vous remarquerai que le nom n’est presque pas prononcé…) est plutôt exemplaire.
En conclusion, Harry Potter and The Deathly Hallows Part 1 (alias HP7.1) est un très bon volume dans la saga, peut-être le meilleur avec le 3. Il brille par son ambiance sombre et sa cohérence, mais traîne une longueur en son milieu. Néanmoins, on ne s’ennuie pas une seconde devant le film qui laisse présager une fin des plus spectaculaires. Vivement juillet prochain !
Remarques
a) la 3D n’aurait servi à rien…
b) Coup de gueule aux gens qui vont au ciné pour parler, pouffer (ou faire tout autre chose sauf regarder le film)) à ceux qui mange à faire trembler la terre et qui font ch*** la salle entière ainsi qu’aux cinés qui font des entractes dont le seul but est de faire de l’argent sur ces nuisances auditives !