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Beyond The Frontiers
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1 septembre 2011

Cowboys & Aliens

cowboys-and-aliens-poster
Jon Favreau (2011)

Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde, Sam Rockwell, Paul Dano
Musique: Harry Gregson-Williams
Science-fiction

Jake Lonergan se réveil perdu dans le desert, blessé, avec un mystérieux bracelet au poignet. Il tente alors de rejoindre la ville la plus proche pour se faire soigner, mais il apparaît rapidement qu’il souffre d’amnésie. Durant la nuit, des extra-terrestre attaquent la ville et enlèvent des habitants.  Les proches, ainsi que Jake, dont le bracelet se révèle être une puissante arme, et la mystérieuse Ella décident alors de se lancer à la leur recherche.

Il n’y avait pas énormément à attendre de Cowboys vs Alien si ce n’est un divertissement pur et dur, destiné à être regardé en enfournant des pop-corn. En réalité, c’est exactement ce qu’on obtient (sans les pop-corn, ils n’ont pas passé le stade des bandes d’annonce, les pauvres…). 

Le mélange entre western et science fiction peut paraître saugrenu au premier abord, et sûr qu’il en rebutera certains (qui le trouveront dès lors sot et grenu...Ok, je sors), mais il passe vraiment bien à l’écran. Le contraste entre la technologie alien et la relative impuissance des humains amène quelques sourires. Voir une bande de cowboys chevauchant fièrement se faire surprendre puis courser par des ovnis gris métal en plein désert, c’est du genre…surprenant. Le réalisme n’est clairement pas à l’ordre du jour, aussi passerons-nous sur le fait de mater des aliens surarmés à l’aide d’arc, flèches et lances, dont l’efficacité semble meilleure que les pistolets des cowboys…

Graphiquement, le film de Favreau est excellent. Le mélange des genres passe très bien à l’écran. Les environnements arides et les vastes plaines se prêtent à merveille à des courses poursuites aériennes, tandis que les canyons permettent une insertion judicieuse du vaisseau-mère. Les chasseurs ont d’ailleurs un design plutôt élégant et un peu arachnéen. Les extra-terrestres : moches et dégeulassement gluants. Leur physique et grognements se prêtent au dégout (les bras qui leurs sortent de la poitrine…bwerk) et à quelques bonds et autres tressautements sur le fauteuil. Enfin, le spectacle est assuré par de la pyrotechnie que Metallica, Iron Maiden et Rammstein réunis ne parviendraient à égaler, surtout dans le final où les extra-terrestres se la joue Challenger 1986.

La musique n’a rien à voir avec les groupes précités, mais se révèle d’une efficacité redoutable et s’avère très réussie. Alliant des sonorités country et SF, avec un soupçon de Harry Potter et James Bond, Harry Gregson-Williams nous concocte une OST qui vole aussi haut et bien que les vaisseaux ET.

c&A_1

Question personnages et acteurs, c’est également du bon…si on fait abstraction des clichés inhérents à ce genre de films (le genre « bête  et méchant », le jeunot très couillon et couard, le gentil dont on se moque). Reste que l’on prend un plaisir non-dissimulé (et certes sadique) à regarder Jake  (excellent Daniel Craig) martyriser ses petits camarades surtout Percy, bon Paul Dano),  à coups de poings, de pied, d’objets divers et de bracelet magique. De même que l’on finit par éprouver de l’empathie pour le Colonel Dolarhyde, incarné par un Harrison Ford à l’air moins apathique que dans d’autres films récents. On rit également de l’endurcissement de Doc’ (Sam Rockwell) qui tire aussi bien qu’un lombric surexcité (comprendre un Worms :p). Par contre, Olivia Wilde, aussi jolie soit-elle et aussi bleus soient ses yeux, n’inspire guère plus de commentaire que « correct ». Etrangement ou non, elle joue même mieux dans House MD.

Passons aux choses qui fâchent… Le scénario pêche par excès de simplicité et se révèle au mieux plat et d’un classicisme prévisible. Pourtant, il possède quelques éléments intéressants qui sont malheureusement laissés en plan et livrés à eux-mêmes. Creuser les raisons de l’invasion plus que « ils sont là pour l’or » aurait été bienvenu (parce que, qu’est-ce qu’ils font de ce métal jaune nos gros ET baveux, hein ?), exploiter le navire retourné pour créer un peu de tension en milieu confiné, ou encore développer le personnage de Ella… Bref, tout ça manque cruellement de hauteur.

Au final, que reste-il à Cowboys vs Aliens ? Un divertissement pur, rythmé et nerveux qui mélangent bien des univers a priori incompatibles. Graphiquement réussi, soulevé par une musique excellente, et quelques touches d’humour bienvenues le film de Favreau met en scène des personnages forts au milieu d'explosions atomiques mais empétrés dans un scénario qui malheureusement ne s’élève guère au-dessus des cactus. Bref, un film pop-corn comme on les aime (ou pas) !

c&A_2

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Commentaires
L
Ben désolé, western et extraterrestres mélangés ça me laisse dubitatif. Mais si c'est distrayant un minimum, pourquoi pas ? :D
L
Pourquoi cet état? Franchement, le mélange est déconcertant, mais il fonctionne très bien. C'est plutôt du côté scénar' que cela pêche... Mais question divertissement, c'est tout à fait agréable.
L
Je suis... dubitatif.
L
Dans ce cas abstiens-toi, effectivement ^^
A
pas envie de le voir: je n'aime pas les films de Jon Favreau, donc très peu pour moi.
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