Insidious
James Wan (2011)
Patrick Wilson, Rose Byrne, Ty Simpkins, Lin Shaye
Musique: Jospeh Bishara
Horreur - Thrilleur
A peine installé dans leur nouvelle maison, Josh et sa famille éprouvent un malaise. Un soir le fils ainé Dalton tombe d'une échelle alors qu'il se trouvait au grenier. Plongé dans ce qui semble être un profond coma, devant lequel les médecins avouent leur impuissance, Dalton est installé dans une chambre médicalisée. La vie reprend tant bien que mal mais bientôt de nouveaux d'événements effrayants bouleversent la vie de la famille
Film d’horreur à l’efficacité inattendue, Insidious s’impose comme le grand frisson de mon année ciné. Loupé sur grand écran, c’est en vidéo que le film a produit son effet, instaurant un malaise en jouant sur une réalisation et une ambiance musicale tendue.
Si le pitch n’a rien de bien nouveau (une histoire de possession), le scénario s’avère plus original que prévu lorsque les projections astrales arrivent et transforment ce qui semble être un simple film d’épouvante en un thriller psychologique horrifique multidimensionnel (ça c’est de la qualification de compet’). Le récit se construit progressivement: après un premier acte d’introduction, la tension se met lentement en place, l’étrange fait son apparition et le malaise s’installe durablement. La seconde partie est elle terriblement prenante et culmine en un final terrifiant à la conclusion glaçante, véritable plongée dans monde hanté de spectres glauques. Pour autant, Insidious n’oublie pas de jouer les ascenseurs à trouillomètre lors de séquences à décoiffer un porc-épic (si, si c'est possible!) : les premières manifestations des spectres, l’apparition du démon, la séance de spiritisme…
L’efficacité du film de Wan est due à plusieurs facteurs. Ses acteurs tout d’abord, excellents de bout en bout, mention à Patrick Wilson, Rose Byrne (malheureusement desservie par un horrible doublage) et Lin Shaye. Second facteur, une réalisation sobre et ingénieuse, qui ne joue pas sur les évidents jets de sangs et autres effets gores. Le réalisateur préfère une méthode tout à fait différente mais bien plus efficace lorsqu'il s'agit d'épouvante: la suggestion mêlée à l’ambiance étouffante instaurée par les divers craquements, grincements et murmures.
Bref, Insidious, malgré quelques maladresses, s’avère être un excellent moment horrifique qui mettra la sensibilité et le flegme à rude épreuve avec une aisance déconcertante. Et d’insidieusement (désolé, c’était plus fort que moi) faire travailler votre imagination dans les sombres recoins d’une maison à la nuit tombée…