AC/DC - It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock'n'Roll)
Retour d'AC/DC dans les articles musicaux, avec ce morceau incroyable au titre aussi long qu'un vol Londres-Sydney.
It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock'n'Roll) (Long Way To The Top ou LWT, pour les intimes) est sortie le 8 décembre 1975 en single sur les radios australiennes. Elle arrive comme second single issu du deuxième album (australien) d'AC/DC: T.N.T. Histoire d'embrouiller un peu les esprits, sachez que cet album n'existe pas tel quel en Europe, qui a bénéficié directement d'un mélange pour ne garder que le meilleur d'High Voltage (qui ne contient pas le single High Voltage...) et T.N.T., donnant l'album High Voltage que nous connaissons tous.
Bref, LWT se pose comme opener de notre High Voltage. Et quel ouverture! Un riff dantesque, puissant, un rythme binaire appuyé (l'intro et la dernière minute sont énormes) et surtout....une cornemuse! C'est autant un hommage au racines écossaises des Young's et de Scott qu'un idée géniale pour dynamiser la piste. Une cornemuse dans une chanson de rock, cela peut paraître étrange voire incongru, mais le résultat est définitivement convaincant, tant rythmiquement, que dans les sonorités et surtout dans le jeu de réponses que se livrent Bon Scott à la cornemuse et Angus Young à la guitare. Pourtant, pour Bon, cela s'avère être un calvaire tant il est difficile de rester dans le tempo infernal imprimé par les guitares, surtout en concert. Elle fera d'ailleurs partie intégrante des sets jusqu'à la fin du Dirty Deed Done Dirt Cheap Tour (1977) et ressortira miraculeusement en 1979 lors du rappel du concert du 17 décembre à Londres, dans une version à peine répétée et proche du massacre (tempo ultra rapide, lead guitar, chant et basse qui courent après).
Il existe également deux versions de la chanson, différant uniquemement par leur longueur et le mix (très léger): la version australienne (5:20) et la version internationale (5:01), dont des refrains finaux ont été coupés.
En effet, il apparaît qu'en studio, selon Mark Evans (bassiste d'alors) la chanson, n'a jamais été jouée en entier et est le résutlat de multiples jams qui ont été magistralement assemblés par Georges Young (producteur associé et frère ainé). La chanson représente dont autant une déclaration d'intention de ce qu'est alors le AC/DC naissant, que l'étalage des qualités de producteurs de Georges Young.
Question paroles, c'est du Bon Scott pur jus, une sorte de poésie vulgaire de celui qui s'était auto-proclamé Poête des toilettes. La chanson est en réalité assez amère et raconte les début d'AC/DC, soit la route de la tournée en permanence, dans des bars crasseux, les polémiques, la violence, l'absence de salaire, les arnaques,etc. Scott va même jusqu'à comparer l'industrie musicale à la prostitution, les deux réclamant de se vendre pour réussir.
Le clip vidéo possèdent deux versions, dont la plus connue est celle d'AC/DC traversant Melbourne à l'arrière d'un camion (version internationale de la chanson). L'autre clip les présentent en concert sur une place (version australienne), entouré d'une masse de curieux, dont les têtes ont l'air plus effrayées qu'autre choses (rappelons que l'Australie des années 1970's est pareille à l'amérique profonde en terme de morale puritaine).
Montez le son, There's Gonna Be Some Rockin' :)