Mission: Impossible - Ghost Protocol
Brad Bird (2011)
Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Paula Patton
Musique: Micheal Giacchino
Action – Espionnage
Impliquée dans l'attentat terroriste du Kremlin, l'agence Mission Impossible (IMF) est totalement discréditée. Tandis que le président lance l'opération "Protocole Fantôme", Ethan Hunt, privé de ressources et de renfort, doit trouver le moyen de blanchir l'agence et d’empêcher un apocalypse nucléaire.
(Allocine, 2011)
Un quatrième épisode de Mission: Impossible ne s’avérait a priori pas nécessaire, les suites étant de bons divertissements sans plus. Mais, c’était a priori. Car après la séance, ce Ghost Protocol apparaît plutôt convaincant. Brad Bird (alias Mr Indestructible) s’essaye avec réussite au cinéma live en livrant un film bien scénarisé et rythmé. Celui-ci ne souffre que de rares baisses de rythme et d’intensités, si bien que les 135 minutes passent à la vitesse d’un TGV.
Si Ethan Hunt est toujours le personnage central, il est amené à faire équipe avec trois acolytes: une espionne de charme (Paula Patton), un « analyste » de choc (Jeremy Renner) et un jeune promu technophile et blagueur (Simon Pegg). Chacun d’entre eux est parfaitement exploité et bénéficie d’un traitement psychologique qui les rend attachants. Dans les faits, le résultat de la mission dépend du talent de tous et de la coopération entre les membres. Ainsi, Bird humanise ses personnages et son scénario. Et il peut s’appuyer sur le jeu investi de ses acteurs pour distiller émotions et humour. En outre, il pose également des questions dès le début et y répond clairement en cours de route (pourquoi et comment Hunt s’est-il retrouvé dans une prison russe ? Qu’est-il arrivé en Croatie ?).
Le scénario marque quant à lui un habile retour vers l’infiltration et l’espionnage (le contexte "Cold War Revival", bien que peu innovant, s’y prête à merveille), sans pour autant tirer un trait sur l’action décoiffante et le grand spectacle. Moments de bravoures et séquences percutantes émaillent une histoire rocambolesque comme il se doit. Dans un certain sens, il se rapproche d’un James Bond, la classe britannique en moins. On retiendra l’introduction, l’ascension vertigineuse (!) de la Burj Dubai, la poursuite dans la tempête de sable, ainsi qu’un acte final à Mumbai qui fait irrémédiablement monter la tension. Sans oublier un épilogue sentimental touchant (voire un peu too much). L’ensemble est efficacement mis en musique par Micheal Giacchino.
Si on regrettera quelques ellipses maladroites ainsi que cette baisse de rythme entre la partie à Dubai et celle de Mumbai, ce Mission: Impossible 4-Ghost Protocol s’avère être une excellente surprise. Action, inflitration et humour sont au rendez-vous dans un épisode bien scénarisé, aux personnages intéressants et acteurs investis. Un divertissement bien moins bête et méchant qu’il n’y paraît !