The Girl With The Dragon Tattoo - Générique
Dans la lignée de l'article sur Millenium, je vous propose le générique d'ouverture absolument dantesque.
Trent Reznor & Atticus Ross livrent une version ultra-violente d'une chanson déjà rentre-dedans. Beaucoup plus sombre et glauque, grâce à une utilisation massive d'effets électroniques et de distorsion en tout genre, mais surtout à une fréquence d'ensemlbe plus basse. La voix féminine n'a en rien la profondeur, ni la hauteur de celle de Plant, mais l'agressivité et l'émotion qu'elle passe sont différentes. Surtout vers la fin où le chant se tord jusqu'à atteindre une "fausseté artistique" qui remue les tripes (et vrille l'oreille du mélomane).
Le générique en lui-même fait référence à divers éléments des livres, du premier au troisième. SPOILERS: les silhouettes de Mara et Craig s'entrechoquent, se mêlent comme pour symboliser leur rencontre, collaboration et leur relation. Le dragon, la guêpe et la colombe en feu sont aussi utilisés comme références au premier opus, de même que les nombreux câbles électriques, symbolisant le côté hackeuse de Lisbeth. Les deuxièmes et troisièmes tomes des livres sont représentés par l'aspect huileux et le feu (titre du 2e épisode: La fille qui rêvait d'une allumette et d'un bidon d'essence), le visage en feu (celui du père de Lisbeth à qui elle a mis le feu), la noyade (il y a des tentative de meutre sur Lisbeth via cette méthode), la main qui sort de terre (comme l'évasion de Lisbeth après avoir été enterrée vivante, à la fin du 2e tome), le poing qui casse les visage (allusion à Ronald Niedermann, géant blond à la force colossale et bras armé de Zalachenko).
Fincher livre ici un générique mémorable, organique et glauque. Artistiquement irréprochable, d'une efficacité renversante, il met directement dans l'ambiance. Assurément un des points forts du film.
Bonus: pour comparer avec la chanson originale
Led Zeppelin: Titre très agressif pour l'époque, il n'a rien perdu de son punch. Riff tranchant, basse très présente, batterie rapide et voix suraigüe typique de Robert Plant sont autant d'ingrédient pour un morceau uppercut. Un gros contraste avec le reste de l'album Led Zeppelin III qui s'avère très folk dans l'âme. Pour rendre l'ensemble encore plus percutant, la voix est soutenue par une reverb et la guitare par un léger tremolo sur les accords de puissances. Ce qui frappe également, c'est la hauteur générale de la musique, surtout du chant. Une version qui apparaît beaucoup plus claire et lumineuse que sa reprise.