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Beyond The Frontiers
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14 septembre 2010

WALL-E

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Réalisateur : Andrew Stanton
Acteur : Wall-E, Eve, Robot-Monica (obsédé par la propreté), Le Capitaine Obèse, une Blatte
Genre : ASR (Amours Spatiales Robotiques ou Animation Superbement Réussie)
Musique : Thomas Newman et Peter Gabriel
Date de sortie : 23 juin 2008 (USA) – 30 juillet 2008 (Fr-Bel)

Synopsis

Au 28e siècle, la Terre est transformée en immense poubelle où les déchets s’entassent plus hauts que les gratte-ciels. Les humains l’ont quittée des centaines d’années auparavant, laissant le soin du nettoyage à robots, les WALL-E. Après des décennies d’errances solitaires et dévouées à sa tâche, l’unique rescapé de la flotte de robots a développé une personnalité curieuse et n’hésite pas à amasser un tas d’objets tous plus insolites les uns que les autres. Pourtant, un jour une sonde du nom de « EVE » débarque sur Terre et bouleverse le quotidien du gentil robot, qui en tombe instantanément amoureux . Commence alors une aventure qui les emmènera aux confins de l'espace...

Wall_e

Critique

WALL-E est un chef-d’œuvre de l’animation, tant sur le plan esthétique que scénaristique. Une œuvre ambitieuse aussi, car se passant de dialogues durant une bonne partie du film. Et pourtant, à aucun moment cela ne gêne, les bruitages et l’image étant largement suffisants pour soutenir l'histoire.

La scène d’introduction est simplement magnifique. A travers des visions de l’univers puis de la Terre, les créateurs nous font découvrir un monde désert, mortifère, martien (dans sa couleur et son aspect poussiéreux, aride), un monde de solitude au sein duquel un petit robot s’attelle à son l’immense tâche jour après jour. En l'espace de 5 minutes, la corde sensible du spectateur est déjà sérieusement titillée.

Le petit robot est certainement le personnage le plus attachant que Pixar ait créé, d’une timidité qui n’a d’égale que sa maladresse et son courage. Amoureux transi d’EVE, une sonde de recherche de végétation ultra-perfectionnée, WALL-E est un robot au grand cœur, dévoué à sa tâche et à sa sonde préférée.  C’est la toute grande performance du film: susciter une telle empathie pour ce personnage un peu gauche, réussir à communiquer une palette d'émotion impressionnante grâce aux deux caméras mobiles qui font office d'yeux.  Impossible de rester insensible à ses mimiques. Les premiers moments qu’il passe espionner EVE sont à la fois tendres et très drôles. Les mêmes qualificatifs s'appliquent au couple incongru et inattendu qu’ils finissent par former tant EVE est tout le contraire de WALL-E, esthétiquement et dans son caractère.

wall_e_01

Les autres personnages ne sont pas en reste, leur animation est toute aussi réussie, ce qui permet de développer de véritables relations entre eux et un scénario qui tient la longueur. EVE est hilarante à tirer sur tout ce qui bouge (voire ne bouge pas, même) et possède une forte personnalité. Un autre qui m’a fait bien rire est le petit robot nettoyeur de l’AXIOM, obsédé par la propreté.

Le film nous propose une réflexion sur l’écologie, thème dominant au travers de cette Terre abandonnée à son triste sort de poubelle (tant en surface que dans l’espace), mais aussi sur société actuelle individualiste, dépendante de la technologie et indifférente au sort des autres. Le portrait des hommes du futur n’est guère reluisant (sauf si on tient compte de la sueur qui perle dès qu’ils doivent attraper une télécommande). Ils sont dépeints comme des larves assistées, ayant perdu la notion de contact social et complètement obnubilées par leur petit confort, indifférentes (ignorantes ?) des conséquences de leur mode de vie.

Les références culturelles sont également nombreuses : de 2001, l’Odyssée de l’espace (thème musical et Auto-pilot) à Georges Orwell (le côté aseptisé d’une société bien-pensante, asservie et contrôlée par une entité supérieure, B’n’L; Auto-pilot) en passant par l'entreprise informatique Apple (le son de charge de WALL-E, l'Ipod, etc).

Au final, WALL-E est un film magnifique, alliant merveilleusement le fond et la forme dans une histoire à la fois tendre et épique sans être enfantine. WALL-E nous emmène dans un monde futuriste où les robots sont plus humains que les humains eux-mêmes. Il balade le spectateur de l’attendrissement à la révolte, de la tristesse au rire tout en ne cessant de l’émerveiller devant la performance visuelle.

Un grand film d’animation, un moment de poésie pure, un véritable coup de cœur et un brillant hommage au cinéma d’autrefois. Bref, une incontestable réussite, une de plus pour Pixar !

wall_e2

Bonus : le court métrage Presto, à tomber de sa chaise de rire !
Bonus (bis) : le générique de fin très réussi, porté par la chanson de Peter Gabriel qui colle parfaitement à l'ambiance du film

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Commentaires
L
Maintenant que tu me le dis, je me souviens du nom, et c'est vrai que le robot lui ressemble étrangement oO! Ca fait bien 15 ans que je n'ai pas vu ce film...
G
je ne sais pas si tu le savais mais le personnage de Wall-E n'est pas vraiment une invention de Pixar. Quand j'étais petite, il existait un film avec exactement le même robot: johnny 5.<br /> Impossible de retrouver une trace de ce film par contre
L
Je pense qu'avec le temps, il deviendra un classique de l'animation numérique, parce que c'est vraiment un chef-d'oeuvre ! Et avec le recul, et objectivement, il est en train de devenir mon Pixar préféré...Jusqu'à ce que je revois Toy Story, quoique... ^^
2
Poétique est le mot juste. Un film assez inoubliable aussi bien sur le plan plastique que sur le plan cinématographique.
L
(Presque-)parfait en gros !<br /> <br /> ps:C'est dur de voir sa critique (qu'on a mis 1h30 à pondre pour tenter de bien tourner les phrases) être résumée en 4 malheureux petits mots :p
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