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Beyond The Frontiers
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28 août 2010

The Road

PosterTheRoad


Réalisateur : John Hillcoat
Acteurs : Viggo Mortensen, Kodi Smith-McPhee, Charlize Theron, Robert Duval, Guy Pearce
Musique: Symphonie en craquements d’arbres majeurs (Nick Cave et Warren Ellis)
Genre : à vous mettre le moral dans les talons
Sortie : 25 novembre 2009 (US) 2 décembre 2009 (Fr), 27 janvier 2010 (Bel)

Adapté du roman éponyme (The Road) par Cormac McCarthy

Synopsis

Dans un monde dévasté, sans vie, l’humanité s’en est retournée à la barbarie. Pourtant, certains résistent à cette solution. Ainsi, un père et son fils entament un voyage qui les conduira, l’espèrent-ils, à l’océan avec pour seuls biens, le contenu d’un caddie qu’ils protègent jalousement. En chemin, le père se souvient de sa femme et l’enfant découvre ce qu’il reste de la civilisation.

Critique

Certainement le film de mon année ciné qui m’a le plus marqué, et pour longtemps.

Le film est tellement réaliste qu'il peut en être dérangeant. Il place le spectateur devant le dilemme entre l'abandon assumé de l'Humanité (cannibalisme, suicide, etc) et la résistance à cette solution (de facilité, de désespoir, ?) au risque de se perdre également en voulant la défendre à tout prix.

The Road est un drame sans concession aucune, qui part du constat suivant : le monde est mort, l’humanité avec. Restent un père et son fils qui tentent de sauvegarder cette part d’humanité. Un père prêt à tout pour protéger son enfant, pour lui offrir une éducation honnête dans un monde qui a perdu le sens de ce mot. C’est son seul véritable but. Protéger l’unique chose qui lui reste : son fils, au risque de perdre ses propres valeurs, de se perdre lui-même. Et cela mène à des comportements incohérents que le jeune garçon a du mal à  comprendre. Malgré les difficultés, les désillusions, le père continue de croire en un avenir meilleur - symbolisé par l’océan, entité lointaine, vers laquelle se diriger - , pour son fils.

Personne ne peut rester indifférent à ce père désespéré qui aime son fils par-dessus tout, presqu’au dépens de lui-même. Viggo Mortensen et Kodi Smith-McPhee livrent une performance bouleversante d’une intensité sentimentale exceptionnelle, qui prend le spectateur aux tripes et à la gorge dès les premiers instants et qui ne le lâchera plus avant le générique de fin (et encore !).

Les décors sont résolument gris et l’ambiance pesante, froide, désespérée et rendent compte avec une grande intensité de la solitude du couple principal, perdu dans un monde vide de vie au sein duquel ils semblent être les derniers êtres humains dignes de ce nom.

The Road, c’est un déferlement de sentiments qui emporte le spectateur, l’invitant à partager le quotidien plus que difficile d’un couple qui tente de sauver le peu qu’il a mais qui est essentiel : l’espoir et l’Humanité.

A voir, absolument, mais avec le cœur bien accroché !


the_road

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Commentaires
L
à Max: Le film est rempli de scène très fortes, celle du "garde-manger" des cannibales hante ma mémoire depuis. Le summum du désespoir je trouve, c'est quand on voit que le père tombe malade.<br /> Je n'ai jamais vu de relation père-fils aussi intense non plus, la seconde photo parle d'elle-même d'ailleurs.<br /> Je ne manquerai pas ce bouquin alors ;)<br /> <br /> à Eels: J'y jetterai un oeil aussi, si l'envie m'en dit.<br /> <br /> à 2filcs: Oui, le climat est pesant, et cela va en augmentant durant le film. Et...Bienvenue ;)
2
Un film coup de poing tout simplement, avec un sujet utilisé avec beaucoup de pertinence. Mais alors, qu'est ce que le climat est pesant !
E
je suis d'accord avec toi et je comprends que ce film t'aitt marqué. Clairement, le meilleur film post apocalyptique depuis... Mad Max !<br /> Je te recommande vivement Stalker...
M
Un grand film post-apocalyptique. Certes, comme le dit Ronnie, Hillcoat reprend assea banalement le livre de McCarthy (bien qu'on puisse noter quelques différences). Mais je trouve que ça rend super bien en film, Hillcoat a eu les bollox de livrer un film aussi sobre et aussi dur. Voir des scènes comme Mortensen apprendre à son fils comment se suicider, la cave des victimes des cannibales, ou même le traitement général de la relation père/fils (l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir du grand écran) agrippe complètement le coeur.<br /> <br /> Le Umas, je te conseille le bouquin de Cormac McCarthy, on lit rarement de tels livres, assez difficile d'accès mais incroyable.
L
C'est ça, va voir dehors si j'y suis :p<br /> <br /> Il m'a marqué au moins autant que toi dois-je te le rappeler...D'ailleurs, le popcorn a même survécu à la séance XD. Puis, je n'étais pas du tout habitué à ce genre de film à l'époque.<br /> <br /> ps: That's all grey !
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